Chez M. Le Comte

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2013 août 24

Déménagement

Ce blog ne me permettant pas de régler tous les détails comme j'ai envie, ni d'avoir un suivi sur les visites, j'ai décidé de déménager.

Voilà la nouvelle adresse :

https://comtedex.wordpress.com/

mettez à jour vos favoris.

041 — Nouvelle 34 — Le nouveau coéquipier

phrase donnée par Dexash

« Il travaille pas comme nous, il a des pratiques pas tellement éthiques mais non, les organisateurs nous le collent dans les pattes ! Gunner fulminait littéralement.

Lui et son équipe de joueurs-mercenaires participaient à cette émission depuis trois saisons déjà. Ils avaient vu passer des centaines d’équipes de candidats, certaines d’une nullité affligeante, qui s’étaient fait détruire rapidement, d’autres plutôt bonnes, dont les quelques survivants avaient pu jouir de leurs gains pour se faire reconstruire les organes ou membres perdus pendant le jeu. Mais malgré l’état final des participants, Gunner et son équipe avait toujours suivi parfaitement les quelques règles.

Mais l’émission avait du plomb dans l’aile. Les politiciens nouvellement élus voulaient la faire arrêter parce qu’ils la trouvaient trop violente et considéraient qu’elle n’était pas un bon exemple pour la jeunesse. Et surtout, elle commençait à perdre des parts de marché. Certains disaient que les mentalités des gens changeaient et qu’ils voulaient des émissions plus intellectuelles. Ça faisait chaque fois rire Gunner.

« Ça fait près de cent ans que la télé existe et le niveau intellectuel des gens qui la regarde n’a jamais augmenté depuis, disait-il. Je vois pas pourquoi ça changerait maintenant ! »

Pour remédier aux problèmes d’audimat, la production essayait depuis deux ou trois mois de nouvelles techniques, des invités spéciaux, des nouvelles règles moins dures, elle imposait des nouvelles recrues dans les équipes pourtant parfaitement rodées de joueurs-mercenaires, voire les mélangeait.

Et cette fois-ci, c’était à son équipe que la production s’attaquait. Gunner ne décollerait pas.

Assis dans son fauteuil, dans l’espèce de taudis qui lui servait de bureau, entouré des sept autres membres de son équipe, le cigare à la bouche, il attendait que la nouvelle recrue forcée n’arrive. Oh ! Il savait de qui il s’agissait. Tout le monde le savait. Il en avait suffisamment fait la publicité pour la prochaine émission. Arrivé dans le jeu depuis environ six mois avec son équipe, ce gars avait réussi à barrer la route de pas mal de participants et le public avait été séduit autant par ses manières de faire, parfois en dehors des règles, que par sa tenue.

Mais Gunner n’aimait pas les nouvelles têtes. Surtout quand on ne lui laissait pas le choix. De toute façon, il le savait, il ne pouvait pas lutter. Soit il refusait et son équipe était virée, sans indemnités, soit il acceptait et tentait de sauver l’émission et leurs boulots à tous.

Quelqu’un frappa à la porte. Gunner jeta son cigare qui rebondit, encore fumant, sur une caisse de munitions dans un recoin de la pièce.

« Ouais ! » Grogna-t-il.

La porte s’ouvrit et une silhouette se dessina dans l’embrasure : la silhouette toute de rose vêtue de Sacha, la Folle de l’Enfer.

2013 août 23

040 — Nouvelle 33 — L'expédition

Phrase donnée par Luigi B.B.

« Tu peux enlever ton imper pour dormir, je crois qu'il ne pleuvra plus cette nuit. »

Je ne répondis que par un grognement. Même s’il ne devait plus pleuvoir, j’étais déjà trempé jusqu’aux os. J’étais littéralement gelé. Et pas moyen de faire un feu pour se sécher ou se réchauffer.

Allongé en chien de fusil au pied d’un arbre, je tournais le dos à Ben. Mais je l’imaginais bien, assis contre un tronc, les mains derrières la nuque à essayer de voir les étoiles ou la lune à travers le feuillage de cette forêt peu dense.

« Tu m’en veux de t’avoir embarqué dans cette histoire ? me demanda-t-il.

Je grognais encore. Je voulais dormir. Je voulais manger aussi. Et surtout, je voulais rentrer chez moi.

— non mais, je comprendrais bien que tu m’en veuille, reprit Ben. Je m’en veux à moi-même, je pense.

Qu’est-ce qu’il pouvait m’énerver quand il était comme ça, à jamais s’arrêter de parler.

Soudain, je sentis quelque chose faire bouger mon col relevé pour me couper du faible vent. Je pensai immédiatement à Ben qui me taquinait pour que je lui réponde. Je grognais en me dandinant. Ce message, certes subtil ne l’empêcha pas de continuer.

— Putain, tu peux arrêter ? J’essaie de dormir au cas où t’aurais pas remarqué !!

— Arrêter qu.. Oh merde ! Alex, bouge pas !

J’allais me retourner mais me raidit immédiatement. Ben avait dans sa voix cette pointe de peur qu’il n’avait que rarement et qui me glaçait chaque fois le sang. Je l’entendis s’activer dans le bruissement du tapis de feuilles mortes. Pendant ce temps, qui me sembla extrêmement long, je sentais toujours quelque chose qui bougeait sur mon col et commençait à s’approcher un peu trop près de mon oreille.

Soudain, je vis une masse sombre voler au-dessus de mon visage et atterrir trois mètres plus loin. C’était une araignée, une gigantesque araignée. Grande comme ma main. Elle devait avoir compris le message de mon ami, vu comme elle déguerpit.

D’un bond, je m'étais levé, horrifié qu’une bestiole comme ça m’ait touché. Je déteste tout ce qui a plus de six pattes.

— T’as eu chaud ! me lança Ben agitant le bâton qui m’avait sauvé, assez fier de son intervention.

Mes nerfs craquèrent. Ça plus le reste, je n’y tins plus et me mis à hurler sur mon amis.

— J’EN AI MARRE DE CETTE FORÊT !! J’EN AI MARRE DE CES BESTIOLES !! J’EN AI MARRE D’ÊTRE TREMPÉ !! ET SURTOUT, J’EN AI MARRE DE CETTE EXPÉDITION FOIREUSE !!

— Je comprends… Mais au moins, il a arrêté de pleuvoir ! »

Soudain, un bruit sourd se fit entendre, rapidement suivi d’une illumination de la nuit.

Je jetai un regard blasé à mon compagnon de galère.

La pluie reprit de plus belle.

2013 août 22

039 — Nouvelle 32 — La scène de ménage

Phrase donnée par Caroline S.

« Oui et en même temps…

— Attends, ça t’embêterai de me laisser finir ma phrase ?

— Mais je voulais juste…

— Non mais c’est vrai quoi ! T’es toujours en train de me couper. Pas moyen d’en placer une avec toi !

— C’est surtout que…

— C’est surtout que ça te fais chier de m’écouter et que tu veux toujours avoir le dernier mot.

— Alors là…

— Y en a marre. Je vais plus rien te raconter si tu m’empêches de parler tout le temps.

— Mais…

— Non ! Pas de « mais ». Rien. C’est tout. Je dis plus rien !!

— Bon. D’accord. Mais faudrait pas me faire une scène quand on sera arrivés à la soirée et que tu te rendras compte tes chaussons ne sont pas accordés avec ta robe. »

2013 août 21

038 — Nouvelle 31 — La vache !

Phrase donnée par Grizzly

« Et merde, une vache !

— Quoi ? demanda le chef de groupe, surpris par cette rupture du silence.

— C’est une putain de vache, sergent ! Au beau milieu de la cuisine ! Fait chier ! lâcha Steinberg.

— Ça fait vingt minutes qu’on guette comme des cons, tout ça pour une vache ! Le caporal Martin tapa le mur du poing.

— C’est pour ça que ça pue le gaz dans toute la maison ? Pouah ! C’est dégueu ! Le jeune première classe ne put s’empêcher de cracher, répugné.

— Tout le monde se calme et reprend ses esprits. C’est peut-être une simple diversion. Restez concentrés ! ordonna le sergent Mitchell. La cible ne doit pas être trop loin. D’après nos renseignements, il n’a pas quitté la zone. Si on le voit pas aux thermiques, c’est juste qu’il est bien planqué ! Je vous rappelle que cet enfoiré est sacrément rusé, vous laissez pas surprendre !! Allez ! Je veux voir tout le monde avec l’A.N.P. sur le groin. J’veux pas courir de risque avec le gaz !

Une fois que tout le monde eut mis son masque à gaz, le sergent reprit :

— Équipe une, vous allez me fouiller l’aile ouest de la baraque. Équipe deux avec moi, on prend l’autre partie. »

D’un signe, Mitchell lança l’investigation mais à peine les premiers soldats furent-ils en mouvement qu’un son suspect résonna dans la pièce. Celui d’une corde qui casse et d’une cuillère qui se sépare de sa grenade. Le groupe de combat n’eut que le temps de se jeter au sol quand l’engin explosa, mettant à feu le gaz enfermé dans la maison.

Les flammes furent visibles dans la nuit jusqu’à plus de dix kilomètres.

De là où il était, un cigare accroché à ses lèvres souriantes, leur cible contemplait le spectacle.

2013 août 20

037 — Nouvelle 30 — Le rocher

Phrase donnée par Dexash

Les gens s'écartaient autour de lui, telle une rivière contournant un rocher.

À part qu’ils ne le touchaient pas. Ils n’osaient pas.

Il était le seul à revenir de cet endroit vers lequel tous allaient, remplis d’espoir.

Les quelques réfugiés qui le regardaient avec un peu d’attention avaient pu voir qu’il était comme plus lumineux, plus coloré, rayonnant, alors que tous semblaient grisâtres. La plupart des gens avaient la tête courbée, lui se tenait bien droit. Il marchait d’un pas assuré.

Certains de ceux qui étaient passé près de lui, sans le toucher, avaient senti comme de la chaleur se dégager de lui.

Tous se demandait qui était cet homme mais personne n’osait s’arrêter pour lui demander.

Il devait être l’un de ceux qui avaient réussi à passer de l’autre côté. Là où tous se dirigeaient. Et pourtant, seul de rares êtres étaient capables de revenir. Chaque fois, ils étaient devenus de grands prophètes.

Il n’avait même pas besoin de parler. Sa simple vision ravivait la foi de ces gens et les aidaient à continuer vers leur destin commun, les laissaient espérer qu’ils seraient le prochain bienheureux à revenir et à donner la foi aux suivants.

2013 août 19

037 — Nouvelle 29 — La chose

Phrase donnée par Amelodine

Elle démarra le broyeur et jeta la chose.

La machine l’avala sans même brocher. Éloïse arrêta rapidement la machine puis s’épousseta les mains, fière de ce qu’elle venait de faire.

Théophile la rejoignit, regardant inquiet, en arrière.

« Je crois que c’est bon. Ça devrait les retenir un moment. Tu en as fait quoi ?

— Détruite.

— Pardon ? Théophile n’en croyait pas ses oreilles. Tu as fait quoi ?

— Je l’ai jetée dans le broyeur.

— Mais pourquoi t’as fait une chose pareille ??

— C’est toi, répondit Éloïse, tu m’as dit « occupe-t’en » en me la donnant, je croyais…

— Je t’ai dit de t’en occuper mais c’était pour la mettre en sécurité !! Théophile leva les bras au ciel avant de se laisser glisser le long d’un mur, désespéré.

— Oh ! Hé ! C’est bon, t’as qu’à être plus clair la prochaine fois !

— Y aura pas de prochaine fois. C’ était notre seul moyen de sortir d’ici. »

Le jeune homme se retint de sangloter. Éloïse le regarda et se sentit mal. S’il commençait à se laisser envahir par le désespoir, c’est que la situation était vraiment grave. Elle ne savait pas quoi faire.

Au bout d’une minute, Théophile jeta un œil sur les copeaux qui jonchaient le sol en dessous. Il fronça les sourcils puis, à quatre pattes, se jeta littéralement sur le tas de détritus et commença à le fouiller en détail, tel un archéologue. Éloïse ne comprenait pas vraiment ce qu’il faisait.

Au bout d’un instant, Théophile releva la tête.

« Quoi ? demanda Éloïse.

Théophile se releva et se jeta à moitié dans le broyeur.

— Mais qu’est-ce que tu fais ? Tu es fou, Théo ?

Le jeune homme émit quelques sons étranges, résonnant étrangement dans la machine, puis après d’autre gesticulation parvint à s’en extraire. Il brandit fièrement la chose.

— Elle est restée coincée entre deux dents. J’ai compris quand j’ai vu qu’il n’y avait pas de morceaux correspondants en bas.

Théophile attrapa Éloïse par la taille et l’embrassa avant d’ajouter :

— Nous sommes sauvés ! »

2013 août 17

036 — Interlude

verre_biere

Aujourd'hui, pas de nouvelle pour cause de vie sociale !

Retour prévu : Lundi 19 Août

(vous pouvez m'insulter dans les commentaires :) )

2013 août 16

035 — Nouvelle 28 — Acte réflexe

Phrase donnée par NiniMousse

« Franchement, t'étais obligé de faire ça ? s’écria Linda, visiblement mécontente.

Alex haussa les épaules, incapable de répondre. Il ne voyait pas vraiment le mal. Après tout, il n’avait fait ça que pour aider. Quand on est dans l’urgence, des fois, on ne réfléchit pas. Ou plutôt, notre cerveau reptilien nous fait agir sans passer par le centre de la pensée. C’est là qu’on a des actions réflexes, comme attraper quelque chose qui tombe avant d’avoir pensé à tendre la main. C’était un système de survie, à l’origine. Mais là, Alex ne savait pas vraiment ce qu’il lui avait pris. Il ne voyait pas vraiment le lien entre son action et son instinct de survie.

Même si après coup, il ne regrettait pas, il n’arrivait pas comprendre pourquoi il avait agi comme ça.

« Tu vas me répondre ? reprit la jeune fille.

— Je ne sais pas vraiment. Depuis que tu l’avais largué, j’ai cru comprendre qu’il n’arrêtait pas de t’embêter. Je me suis dit qu’au moins, comme ça, tu serais tranquille.

— Ah !

Linda avait l’air un peu déçue.

— Je n’aurais pas dû, c’est ça ?

— C’est pas ça, reprit la jeune femme hésitante. C’est bien que tu l’aies fait pour moi, mais j’aurai préféré que tu le fasses parce que t’en avais juste envie. »

Alex regarda Linda étrangement. Il essayait d’intégrer ce qu’elle venait de lui dire, et comment elle le lui avait dit. C’était un aveu. Un aveu qui lui fit comprendre pourquoi il avait agi ainsi. Son cortex reptilien avait agi de la sorte parce que ça faisait très longtemps que sa raison rêvait de le faire. Alex sourit, s’approcha de Linda et l’embrassa de nouveau.

2013 août 15

034 — Nouvelle 27 — Le clan

Phrase donnée par Melize

Longtemps, j’ai obéi à la loi du clan.

Depuis mon plus jeune âge, j’ai été entrainé pour devenir un excellent chasseur, sinon le meilleur. J’écoutais les ordres toujours sans broncher, les exécutais sans tergiverser, acceptais les félicitations et les réprimandes, méritées ou non.

De nombreuses fois, j’étais celui qui ramenait le plus grand nombre de gibiers. J’étais le héros du clan. Quand la fille du chef s’est perdue dans la forêt et que tous craignaient qu’il ne lui soit arrivé quelque chose de grave, c’est moi, encore, qui l’ai retrouvée.

J’étais le plus discipliné de tous et en même temps, le plus à même de reprendre la direction du clan à la mort le chef.

Alors quand son fils a voulu prendre la succession, j’ai refusé. J’ai fait entendre la voix de mon mécontentement. Quand il a voulu me frapper pour asseoir sur moi son autorité, je me suis battu avec. Il était fort, mais pas autant que moi. J’étais le meilleur, bien meilleur que lui.

Mais quand les gens l’ont vu mort, la gorge déchirée et moi recouvert de son sang, ils ont compris et ont eu peur. Ils m’ont chassé. Ils étaient trop nombreux et je ne voulais pas leur faire de mal. Ils avaient peut-être raison. Je n’étais peut-être pas fait pour vivre dans un clan.

À présent, je vis dans la forêt. Je suis un loup solitaire.

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